lundi 28 mars 2011

LE CALCUL DU RATIONNEMENT


Le rationnement pratique de la vache laitière repose sur les principes suivants :

• ÉVALUER LES BESOINS NUTRITIFS CUMULÉS de la vache en fonction de:

- l'entretien (dépendant du poids vif), avec éventuellement croissance et/ou gestation.

- la production de lait : kg de lait (à 40 g MG/I) par animal et. par jour.

Les principales normes utiles à la mise en oeuvre du rationnement sont présentées aux tableaux 1-1, 15, 16 et 17.

• DÉTERMINER LES APPORTS NUTRITIFS DE LA RATION DE BASE (fourrages, racines, tubercules, sous-produits de cultures industrielles) distribuée à tous les animaux (rationnement collectif de base).

La ration de base collective, à laquelle ont libre accès toutes les vaches, quelles que soient leurs performances, est constituée à partir de ressources fourragères de l'exploitation concernée. Au besoin, elle comporte un complément dequilibre, au moins minéral et vitaminique (CMV), spécialement conçu, afin de lui assurer ce minimum d'efficacité. 

Elle doit être capable de couvrir, outre les frais d'entretien de l'animal, ceux de la production au moins égale à 8 1 de lait par jour pour convenir également aux vaches taries et aux génisses En fait.
une meilleure ration de base est toujours préférable pour des raisons techniques et économiques, mais il convient alors de séparer les vaches taries et les vaches faibles productrices ; la mise en lots de vaches de productivité similaire devient donc indispensable.

La ration de base est composée à partir des différents fourrages disponibles : herbe, foins de prairies naturelles, temporaires ou artificielles, ensilages divers (de ray-grass. de mais ou de sorgho, par exemple), choux, et éventuellement d'aliments succulents :

betteraves fourragères ou à haute teneur en matières sèches ("danoises"). pulpes de sucreies, drêches de brasserie, marcs de pommes, topinambours, pommes de terre...  

Pour une ferme considérée, les constituants de la ration de base sont étroitement imposés par les conditions agricoles locales (climat, nature des sols, assolement, saison...), et par les méthodes d'exploitation (récolte et conservation des fourrages, rétrocession de sous-produits industriels). 

A partir d'une ration de base déterminée, connaissant les quantités consommées et la composition alimentaire des différents fourrages (au moyen des tables notamment), il est aisé de calculer la.somme des apports nutritifs résultants. 

Une fois défalqués les besoins d'entretien d'un type d'animal donné, on peut juger de l'aptitude de cette ration de base à couvrir un niveau plus ou moins élevé de production laitière, en fonction des disponibilités nutritives résiduelles, spécialement en énergie, en matières protéiques, en calcium et en phosphore.
D'aprés la loi du minimum, la production permise dépend des potentialités du facteur alimentaire le plus faiblement représenté par rapport aux besoins. En fait, l'existence de réserves adipeuses et osseuses est capable de retarder les manifestaions de carences en énergie ou en minéraux.

. CORRIGER LA RATION DE BASE Souvent, pour des raisons pratiques et économiques, c'est l'énergie qui décide des réelles potentialités de la ration de base car il est assez facile de compenser les éventuels déficits azotés, minéraux et vitaminiques par un complément d'équilibre spécialement adapté (voir figure 74).

• ADDITIONNER LE COMPLÉMENT DE PRODUCTION, de composition

standardisée, en quantité ajustée en fonction de la production individuelle (voir figure 75).

Le complèment de production peut être associé à la ration de base en ration mélangée dans le cas d'une alimentation en lots suffisamment homogènes (rationnement partiellement ou totalement collectif).
Par rapport aux normes habituelles (MS ingérée, UFL, PDI, Ca, ?,... et cellulose brute), il est utile de préciser la notion d'encombrement ou de lest de la ration dont dépendent aussi l'inges-tibilité, la digestibilité, l'intensité et l'orientation des fermentations ruminales, Bien que ne prenant pas en compte la struture physique (ou fibro sité), la référence supplémentaire aux teneurs en NDF et ADF est intéressante dans des cas limites, notamment avec des rations qui exposent à des acidoses chroniques.

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