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Affichage des articles du mars, 2011

COMPOSITION DU LAIT

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Le volume de sécrétion lactée est déterminé par la quantité d'eau attirée et retenue par le pouvoir osmo tique des constituants, principalement le lactose et les minéraux. En conséquence, ceux-ci ont des concentrations à peu près constantes au point de servir de référence pour la détection du "mouillage" du lait. De même. l'extrait sec non gras est relativement stable et il n'existe pas de au "mouillage ventre". Cependant, il apparaît un léger effet de dilution, notamment des substances azotées et même des matières grasses dont les taux ont tendance à être inversement proportionnels au niveau de production, dépendant du potentiel génétique et du stade physiologique. La composition moyenne du lait de vache est récapitulée à la figure 79. • L'influence du régime alimentaire est très modeste quant aux taux de lactose et de minéraux majeurs, comme de vitamines hydrosolubles (complexe B, vitamine C). La stabilité des teneurs en calcium et phospho

L'INFLUENCE DE LA SÉLECTION SUR LA QUALITÉ

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La génétique a une forte influence sur le niveau de production et plus encore sur les taux, notamment de matières grasses (qui décide du rendement en beurre) et de protéines (qui commande fortement le rendement en fromage). L'héritabilité (ou pourcentage de la variation totale attribuable à la géné-tique, le reste étant dépendant du milieu, notamment du rationnement alimentaire) est de l'ordre de moitié pour les taux butyreux et protéique alors qu'elle se situe vers un quart pour la production laitière (voir tableau 23). Elle laisse donc espérer une grande efficacité de la sélection, mais une influence plus restreinte tation. de l'alimen La sélection exclusive sur le volume de production entraînerait une régression des taux butyreux et pro-téique (mais avec une augmentation des quantités de matières grasses et de protéines). Réciproquement, une sélection exclusive sur les taux diminuerait le volume de production (voir tableau 24).  Il convient donc de disposer d

ABREUVEMENT

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• LES BESOINS QUANTITATIF S en eau totale (eau alimentaire + abreuvement) pour une vache laitière sont présentés dans le tableau 18. Tout sous-abreuvement diminue la consommation alimentaire et la production laitière. Par exemple une baisse d'abreuvement de 40 p. 100 diminue l'ingestion de 24 p. 100 et la production laitière de 16 p. 100. Les besoins en eau augmentent avec la température extérieure, le niveau de production laitière, le niveau d'ingestion et la siccité des aliments (faible abreuvement à l'herbe), les teneurs alimentaires en indigestible (cellulose) par augmentation des pertes hydriques fécales ainsi que les teneurs en protéines et minéraux (sodium, potassium) par acroissement des pertes hydriques urinaires. Les diarrhées (dues, par exemple à l'ingestion d'herbe très jeune, par excès d'azote et potassium, avec pertes exagérées de sodium et de cuivre) et les néphrites augmentent encore les besoins en eau.  Si l'eau est appétente, di

LA SOMATOTROPINE

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Si une vache produit davantage de lait en fonction de son potentiel génétique (et de son stade de lactation), c'est qu'elle bénéficie d'une plus forte sécrétion de somatotropine hypophy-saire induisant par l'intermédiaire de somatomédines hépatiques une plus grande activité mammaire. Aujourd'hui, les techniques modernes de génie génétique permettent de disposer de somatotropine exogène, totalement identique à la source endogène. Demain, une stimulation comparable de la production laitière serail également susceptible d'être obtenue par blocage immunologique de la soma tostatine ou par injection de somatoli bérine (GRF), voire plus tard de somatomédines (voir figure 4).  Aujourd'hui refusées dans la CEE pour des raisons sociales et politiques, ces techniques d'intervention directe sur le niveau somatotropi-nique ont le mérite de souligner les interrelalions entre le potentiel de production et l'alimentation. Dans l'éventualité d'une aut

LE CALCUL DU RATIONNEMENT

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Le rationnement pratique de la vache laitière repose sur les principes suivants : • ÉVALUER LES BESOINS NUTRITIFS CUMULÉS de la vache en fonction de: - l'entretien (dépendant du poids vif), avec éventuellement croissance et/ou gestation. - la production de lait : kg de lait (à 40 g MG/I) par animal et. par jour. Les principales normes utiles à la mise en oeuvre du rationnement sont présentées aux tableaux 1-1, 15, 16 et 17. • DÉTERMINER LES APPORTS NUTRITIFS DE LA RATION DE BASE (fourrages, racines, tubercules, sous-produits de cultures industrielles) distribuée à tous les animaux (rationnement collectif de base). La ration de base collective, à laquelle ont libre accès toutes les vaches, quelles que soient leurs performances, est constituée à partir de ressources fourragères de l'exploitation concernée. Au besoin, elle comporte un complément dequilibre, au moins minéral et vitaminique (CMV), spécialement conçu, afin de lui assurer ce minimum d'efficacité.  Elle doi

CARACTERISTIQUES DES RATIONS TOTALES COMPLÈTES

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• Recommandations alimentaires différenciées aux 4 phases suivantes : - début de lactation : 1-11 semaines - milieu de lactation : 12-22 semaines - fin de lactation : 23-44 semaines - tarissement : 45-52 semaines ; • Augmentation de l'efficacité alimentaire avec le niveau de production, • lntroduire le régime de la future vache en lactation dès 2 semaines avant le vêlage et alimenter de façon libérale en1 semaine à 10 jours. • En tarissement, conseiller un régime à base de foin ou d'herbe de pâture, avec paille, pour adapter les réservoirs digestifs (avec le minimum d'ensilage ou de luzerne). • Adapter la ration (changement de lots) dès une diminution de 5 à 10 livres de lait (voir figure 76).

RATIONS MELANGEES (SEMI-COMPLÈTES OU COMPLÈTES)

Les rations mélangées associent, dans le même repas, fourrages et compléments concentrés.   Elles ont l'avantage d'augmenter la régularité, l'intensité et l'efficacité de la diges-tion microbienne grâce au meilleur synchronisme des apports de four-rages et de concentrés, de glucides fermentescibles et de protéines dégradables, sur une durée prolon-gée au cours de la journée.  Il en résulte des progressions cumu-lées de l'ingestibilité (environ + 5 p. 100 soit 1 à 1,2 kgMS/VL/j), de la digestibilité et de l'efficacité métabo-lique. au profit de l'efficacité alimen-taire (en moyenne + 5 p. 100), de la productivité laitière (jusqu'à 600 kg/VL/an), de la richesse du lait en protéines et en matières grasses. Il en procède aussi une meilleure prévention des troubles digestifs (indigestion, diarrhées) et métaboliques (cétose, acidose, alcalose). • La limitation de la distribution de concentrés en salle de traite s'impose à 6-7 kg/VL/j correspondant app

LIBRE-SERVICE, AU SILO OU A L'AUGE OUVERTE

Le libre service n'assure rèellement dans une consommation maximale que la mesure où sont réunies des conditions suffisantes de confort. de facilité et de durée d'accès : • un toit au dessus du front d'attaque du silo ou de l'auge, pour : - protéger le fourrage et préserver son appétibilité comme sa valeur nutritive - améliorer le confort des animaux et renforcer leur niveau d'ingestion volontaire. • une largeur minimale du silo (ou longueur d'auge) de 30-35 cm par vache (soit une place à table pour deux vaches), au lieu de 60-70 cm en auge fermée pour distribution rationnée. • un détassement rènouyelè de l'ensilage, au moins 2 fois par jour, pour permettre une préhension alimentaire rapide et efficace par l'animal en évitant le gaspillage, au besoin par l'emploi d'un cornadis mobile, mais sans recourir à un fil électrique qui dissuade les vaches craintives. • une durée journalière d'accès, au silo ou à une auge approvisionnée, d'

LE COUT ALIMENTAIRE DU KILOGRAMME DE LAIT

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Le coût alimentaire du kg de lait, qui représenterait en moyenne 53 à 55 p. 100 du prix de revient total, s'atténue d'abord fortement à mesure que s'élève le niveau de production, grâce à un meilleur amortissement des frais d'élevage et d'entretien. Ainsi, venant d'une valeur infinie à production nulle. il passe par un minimum avant de remonter légèrement à haut niveau de production, en raison de l'augmentation du prix moyen de I'UF consommée et d'une faible perte de rendement alimentaire. Cette dimi-nution d'efficacité alimentaire s'ex-plique d'abord par une baisse de digestibilité de 4 p. 100 par tranche de niveau alimentaire égale à l'entre-tien (mais dont les conséquences énergétiques s'amoindrissent vers 1,8 p. 100 à cause d'une plus petite déperdition en méthane). Elle résulte aussi, en apparence, d'une certaine déviation du partage de l'énergie nette au profit de l'adipogenèse et au détriment de la sécr

PRÉVENTION ALIMENTAIRE DES MÉTRITES, MAMMITES ET AUTRES

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La prévention de l'infertilité comme des métrites et mammites est un exemple caractéristique des nom-breuses interrelations alimen-taires. • Les graves erreurs de rationnement énergétique aboutissant à la cétose ou à I'acidose altèrent les défenses immunitaires, particulièrement à I'en-contre des métrites et des mammites (voir figure 73). • La déficience en PDIA affecte l'éla-boration des immunoglobulines.  L'excès d'azote dégradable conduit à un dysmicrobisme ruminai produc-teur d'amines vasodilatatrices, telles que l'histamine. Celles-ci prédisposent aux inflammations qui sont propices aux complications infectieuses, no-tamment de l'utérus ou de la mamelle. • Toute cause d'bypocalcémie et/ou d'bypomagnésémie plus ou moins latentes, par l'intermédiaire d'une insuffisance hépatique (cétose ou "maladie du foie gras"), ou à la suite d'une privation calcique abusive en vue de trop bien prévenir les fièvres vitulaires,

STRATEGIE DU RATIONNEMENT EN TARISSEMENT

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pour éviter un surengrissement et développer la panse.  Autant que possibe, ces fourrages, comme les concentrés qui sont intro-duits en 2 e   partie de tarissement, gagnent à être de même nature avant et après vêlage afin de constituer un même "fond de cuve" pour la micro-flore nominale. Les ensilages de maïs ou d'herbe doivent être restreints à une demi-ration (exprimée en matière sèche) soit 5-6 kg MS ou 15 à 20 kg brut, quitte à leur associer de la paille ou un foin même médiocre mais sain ; ces ensilages doivent être de bonne qualité pour ne pas compro-mettre la vigueur du foetus.  Un complément d'équilibre est tou-jours nécessaire pour éviter les carences protéiques, minérales et vita-miniques. Un complément de produc-tion est incorporé progressivement en moyenne à raison de 1-2 et au maximum 3 kg par jour au cours des 3 dernières semaines de gestation ("Steaming-up") (voir figure 60). Mais ces quantités doivent être modulées en fonction de l

PREVENTION DES TROUBLES OSSEUX

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Chez la vache laitière, les troubles osseux le plus souvent de nature ostéomalacique ("rachitisme de l'adulte"). Ils se manifestent notamment par la déformation des aplombs, l'accro-chement de la rotule, l'ensellement, une sensibilité aux fractures... après des conséquences beaucoup plus insidieuses telles que la baisse de production laitière et l'hypofertilité. Dans leur forme dassique et typique, ils résultent d'une carence en phos-phore, plus ou moins aggravée par de forts excès de calcium(Ca/ >P3) tels qu'ils se retrouvent avec des four-rages de légumineuses, des choux, des pulpes de betteraves. Ils sont ren-forcés par une déficience en vitamine D et peut-être par des excès en caro-tènes. Ils correspondent à une démi-néralisation du squelette. Ils s'ex-pliquent par de fortes exportations minérales résultant de la sécrétion lac-tée, insuffisamment compensées par la complémentation minérale. Celle-ci doit être bien pourvue en phosphore (e

INFERTILITÉ NUTRITIONNELLE

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CAUSES ALIMENTAIRES (par ordre hiérarchique) 1. DÉFICIT ÉNERGÉTIQUE, en début de lactation d'autant plus que :       • excès d'embonpoint en tarissement          état corporel > 4 (non séparation des vaches taries)       • productivité laitière supérieure :          - plus grande aptitude à maigrir          - retard moyen de fécondation de 1 jour pour 100 kg de lait supplémentaire                par lactation          - en 30 ans, potentiel génétique multiplié par 3          et taux de réussite en 1 ére IA diminué de 30 p. 100          infertilité aggravée par l'augmentation de la productivité laitière          => inséminer quand les vaches ne maigrissent plus.                                     Tendances moyennes en race spécialisée         IA = insémination artificielle ; IF insémination fécondante ; IVV intervalle entre vêlage 2. EXCÈS DE PROTÉINES RAPIDEMENT D È GRADABLES (PRD) par :      herbe jeune, luzerne verte, colza fourrage,              cho

LES PARTICULARITÉS DU RATIONNEMENT EN PÉRIODE DE TARISSEMENT

Le tarissement est OBLIGATOIRE pour une bonne relance hormonale (et non pas pour une remise en état qui doit intervenir antérieurement, en seconde partie de la lactation précédente). Il doit durer environ 2 mois : - en-deçà, la lactation suivante peut être amoindrie ; - au-delà, la moyenne économique (kg de lait par jour de présence) diminue. • NIVEAU ALIMENTAIRE :         - ajusté selon l'état d'entretien (pour une note d'état corporel de 3,5 à 4)         - restrictif :   séparation des vaches taries         - progressif: l er mois, au régime minimum à base de fourrages,                                 2 e   mois, introduction graduelle de concentrés,                                 en moyenne : 1kg/VL/j : 3 semaines avant vêlage                                                          2kg/VL/j : 2 semaines avant vêlage                                                         2 à 3kg/VL/j : 1 semaine avant vêlage • NATURE DE LA RATION    - même "fond de cuve

LES MOYENS A METTRE EN OEUVRE

Les moyens de la stimulation de l'activité de la microflore consis-tent d'abord à appliquer rigoureuse-ment les règles classiques d'un bon rationnement alimentaire : - changements progressifs de régi- mes , autorisant une excellente adap-tation de la microflore à son substrat, - repas nombreux, bien répartis au cours de la journée, mêlant autant que possible tous les constituants de la ration pour régulariser au mieux les fermentations, - équilibre alimentaire optimal pour la microflore, concernant la fraction alimentaire attaquable par celle-ci dans les préestomacs (compte tenu du temps de séjour des digesta). En particulier, il faut bien veiller à des apports suffisants, égalisés, syn-chrones et prolongés de glucides fer-mentescibles (assez rapidement mais sans excès) et d'azote dégradable (progressivement pour le mieux). Il convient également de fournir tous les minéraux (spécialement des oligo-élémenls comme le cobalt) voire des vitamines, qui apparaissent prof

LA PRODUCTIVITE A LONG TERME

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L'élevage étant une activité essentiel-lement économique, l'éleveur, dans son intérêt et dans celui de ses four-nisseurs de services, vise obligatoi-rement à la rentabilité. Pour cela, il utilise un outil génétique souvent perfectionné et performant ; A cet égard, la productivité à court terme, qui est assez facilement stimulée, reste un critère insuffisant et volontiers trompeur pour juger de l'efficacité économique d'une techAu contraire, à long terme, elle traduit beaucoup mieux l'excellente conduite de l'élevage qui favorise la rentabilité, grâce à une forte persistance de la lactation, à l'obtention de bons taux butyreux et pro-téique (qui décident de la valeur fro- au d'une haute il doit maîtriser l'alimentation qui contrôle l'expression du potentiel génétique et conditionne conjointe-ment la productivité, la 'reoroducti- vité" et la santé de la vache, qui toutes trois déterminent la rentabilité (voir figure 1 ). fertilité A

LA TRILOGIE : GENETIQUE -ALIMENTATION - MANAGEMENT

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La vache laitière est une machine ani-male de plus en plus performante, dont l'efficacité économique ou ren-tabilité est largement tributaire de l'effi-cacité technique ou productivité. Comme pour un engin mécanique tel qu'une voiture automobile dont les performances sont dépendantes à la fois des qualités associées du véhicule, du carburant et du mode de conduite, la productivité de la vache laitière est le produit d'une trilogie similaire : Productivité = Génétique x Alimentation x Management. • La génétique fait des progrès conti-nus et rapides, tellement spectacu-laires qu'elle séduit fortement les éle-veurs qui risquent de sous-estimer la nécessité d'améliorer parallèlement les conditions du milieu. De ce fait, elle est rarement limitante. • L'alimentation repose sur des contraintes de mieux en mieux connues mais de plus en plus diffi-ciles à satisfaire au fur et à mesure de l'augmentation de la productivité lai-tière. En effet, celle-ci entraî

LES DIFFERENTS ADJUVANTS DISPONIBLES

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L'activité microbienne peut être ren-forcée par divers adjuvants nutrition-nels (voir figure 49), certes non in-dispensables, mais capables de se révéler très efficaces tout particuliè-rement dans les circonstances sui-vantes : - rations simplifiées et monotones, telles que ensilage de maïs-urée, prai-ries monovariétales... qui peuvent comporter des subcarences plus ou moins inconnued. non compensées par des alternances de régimes variés, et ayant tout le temps de se manifes-ter. - haute productivité laitière au moins égale à 30-35 kg de lait par jour, sur-tout en début de lactation alors que l'appétit est encore faible, que la microflore et la muqueuse digestive sont insuffisamment adaptées. • Les adjuvants alimentaires à fonction de facteur tampon du pH ruminai sont utiles pour lutter contre I'acidose digestive, surtout à la phase critique du début de lactation. La jus-tification pourrait au besoin en être vérifiée par la mesure du pH ruminai, ou du pH urinaire, ou si

POURQUOI STIMULER LA MICROFLORE

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La stimulation de l'activité de la mi-croflore digestive du ruminant est particulièrement efficace pour accroî-tre la productivité tout en réduisant les risques de pathologie métabo-lique. L'augmentation de l'intensité de la cellulolyse profite triplement à une bonne couverture des besoins éner-gétiques (par l'élévation conjointe de l'ingestibilité, de la digestibilité et de la valeur énergétique du kg de ma-tières organiques digestibles : MOd), Elle assure ainsi une bonne préven-tion de la cétose et de l'infertilité en début de lactation. Du même coup, elle permet une plus Iarge utilisation de fourrages dans la ration par rap-port aux concentrés ; il en résulte un transit digestif plus soutenu des fer-mentations plus régulières, une meilleure prévention de l'acidose lac-tique et des chutes de taux butyreux, avec une ration moins onéreuse et plus sûre. Parallèlement à des fer-mentations plus vives et à une libéra-tion plus abondante d'acides gras vola

QUALITÉ DE L'HERBE ET DES FOURRAGES

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Le stade physiologique optimal de l'herbe pour une consommation maximale d'éléments nutritifs diges-tibles et d'énergie, en vue de couvrir la part la plus large possible de pro-duction laitière (en plus de l'entre-tien) se situe au stade montaison pour les graminées exploitées en pâturage (un peu plus tard pour la fauche destinée à l'ensilage et plus encore pour le fanage) et au stade des boutons floraux pour les légumi-neuses (voir figure 44). A partir de l'épiaison, lors du 1 er cycle de végétation, les graminées prairiales subissent chaque jour une augmentation du taux de cellulose de 0,2 point, une diminution de la diges- tibilité de la matière organique de 0,5 point et une baisse de la valeur énergétique de 1 UFL/100 KGMS. Cette évolution moyenne, concernant surtout les ray-grass, est encore accél-érée pour des plantes lignifiant plus rapidement comme les féluques et le dactyle. Elle est atténuée au cours des cycles suivants d'exploitation annue

PREVENTION DE L'INFERTILITE

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LES FACTEURS ALJMENTAIRES IMPLIQUÉS La reproduction est une fonction de luxe dont I'héritabilité est à peu près nulle. Elle est la première affectée par toute erreur alimentaire, même très nuancée, difficile à identifier, se mani -festant de manière généralement insidieuse et non spécifique. De ce fait, l'implication de l'alimentation lors d'un problème de fertilité oblige à écarter au préalable les autres causes éventuelles (depuis la détection des chaleurs jusqu'aux infections), puis à examiner avec précision l'ensemble du rationnement alimentaire, y compris en période de tarissement et pendant tout le début de lactation. Sur le plan alimentaire, toute sur-charge, toute carence, tout déséqui-libre peuvent intervenir. Les différents facteurs concernés s'établissent suivant une hiérarchie dont il convient de tenir compte pour une approche méthodique de l'infertilité nutritionnelle clans les troupeaux de vaches laitières : déficit énergétique, excès d&

MAITRISER LA SOUS-ALIMENTATION DU DÉBUT DE LACTATION

La maîtrise du déficit énergétique en début  de lactation est essentielle à la prévention de la cétose et de l'infertilité, tout en conditionnant la productivité à plus ou moins coun terme.Elle met en cause la bonne adaptation progressive du rationnement. Elle se contrôle par le calcul de la dilïérence entre les apports alimentaires et le coût nutritif des exportations laitières mesurées. Elle se vérifie par le suivi de l'évolution du poids corporel (voir figure 69) • La pesée est peu utile car ses résultats sont paradoxalement peu significatifs malgré leur précision apparente. En effet. chaque kg de matières sèches ingéré entraîne avec l'insali-vation et l'abreuvement qu'il suscite, une augmentation de poids de contenu digestif de 4 à 5 kg. Or, à la suite du vêlage, l'appétit Progresse d'environ 10 à 12 kg MS/VL/jour (passant. de 10-12 kg en fin de tarissement à 22-24 kg approximativement au pic de consommation) ; il provoque donc un alourdissement de la m

LES RISQUES DE SOUS-ALIMENTATION

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Le déficit énergétique inévitable en début de lactation est maximum quantitativement en 2e semaine car : - les lactées ont déjà atteint leur plus haut niveau à cause de l'augmentation rapide du volume de production et de la forte concentration initiale de la sécrétion lactée, spécialement en lipides ; - l'appétit, à l'égard de la ration de qui est descendu à son minimum à l'époque du ne progresse ensuite que modérément (60 à 80 p. 100 en moyenne) et lentement puisqu'il ne parvient à son pic qu'après 1 à 2 mois au mieux avec des fourrages de très bonne qualité ; - l'adaptation de la microflore diges-tive à son substrat qui demande 2 à 3 semaines est particulièrement perturbée à cette phase de grand changement de régime concernant aussi bien le niveau alimentaire, la structure physique (rapport concentré), la nature chimique (proportions de glucides facilement fer-mentescibles...) - la reconstitution des villosités après leur régression qui accompagne la

PARTICULARITÉS DU RATIONNEMENT EN DÉBUT DE LACTATION

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En début de lactation, le coût nutritionnel de 8 jours de lactation équivaut à 9 mois de gestation. Le gain d'1 I de lait au pic de lactation équivaut à 200 I sur l'ensemble d'une lactation. • ÉVOLUTION DES BESOINS : - la production laitière est prioritaire en cette période, quitte à imposer un amaigrissement - augmentation brutale et forte maximum dès 2 e semaine                                  énergie = 4 à 5 fois l'entretien                                    protéines = 5 à 7 fois l'entretien • ÉVOLUTION DE "L'APPÉTIT" (à l'égard des fourrages ou de la ration de base) :     augmentation          limitée :  + 60 à  80  p. 100                                       progressive     > 1 mois avec ensilage de                                                                 > 2 mois avec ration mixte                                                                  > 3 mois avec ration médiocre  donc, déphasage et disproportion