lundi 28 mars 2011

ABREUVEMENT


LES BESOINS QUANTITATIFS en eau totale (eau alimentaire + abreuvement) pour une vache laitière sont présentés dans le tableau 18.

Tout sous-abreuvement diminue la consommation alimentaire et la production laitière.

Par exemple une baisse d'abreuvement de 40 p. 100 diminue l'ingestion de 24 p. 100 et la production laitière de 16 p. 100.

Les besoins en eau augmentent avec la température extérieure, le niveau de production laitière, le niveau d'ingestion et la siccité des aliments (faible abreuvement à l'herbe), les teneurs alimentaires en indigestible (cellulose) par augmentation des pertes hydriques fécales ainsi que les teneurs en protéines et minéraux (sodium, potassium) par acroissement des pertes hydriques urinaires.

Les diarrhées (dues, par exemple à l'ingestion d'herbe très jeune, par excès d'azote et potassium, avec pertes exagérées de sodium et de cuivre) et les néphrites augmentent encore les besoins en eau. 

Si l'eau est appétente, disponible en quantité suffisante, fréquemment ou même en permanence, l'animal s'auto régule correctement. Il faut permettre une ingestion ad libitum régulière, fractionnée, sans surconsommation brutale, massive, exposant notamment aux coliques (mais sans dilution du lait sécrété car il n'existe pas de "mouillage au ventre" c'est à dire d'augmentation de l'humidité par un hyper- abreuvement provoqué).
On conseille au moins deux abreuvements par jour, avec de l'eau abondante et de tonne qualité, suffisamment longtemps et sans compétition ou mieux en libre disposition permanente : - avec des bacs collectifs, assez nombreux (1 pour 20 à 30 vaches), bien répartis, faciles d'accès, - ou des abreuvoirs individuels automatiques, en bon fonctionnement, avec débit suffisant (10 1/mn).

. LES BESOINS QUALITATIFS
Pour une consommation maximale et sans risques sanitaires, l'eau doit être :
- propre :
sans déchets alimentaires, contaminations fécales ou urinaires (lisier), ni développement d'algues...
- saine:
sans parasites, ni excès de germes fécaux (Streptococcus fecalis < 100/1, Clostridium perfringens < 50 à 100/1), sans excès de pesticides, ni de nitrates (< 440 ppm : sans danger: < 1 320 ppm : risques de méthémoglobiné- mie), sans abus de fer (< 1 ppm), ni de métaux lourds (plomb < 0,1 ppm)
- appétente :
aérée (renouvellement suffisant), peu minéralisée (< 7 g/1 de minéraux totaux), avec un pH voisin de la neutralité, sans odeur ni goût désagréables, à température moyenne : vers 15o C
- en été : si possible, renouveler l'eau des bacs, protéger du soleil,
- en hiver : prévenir la formation de glace ; éviter l'eau trop froide, sous-consommée ou provoquant des coliques, diarrhées.

Pour réchauffer l'eau on peut faire passer les tuyaux sous le fumier ou utiliser un thermostat électrique.

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