Le déficit énergétique inévitable en début de lactation est maximum quantitativement en 2e semaine car :
- les lactées ont déjà atteint leur plus haut niveau à cause de l'augmentation rapide du volume de production et de la forte concentration initiale de la sécrétion lactée, spécialement en lipides ;
- l'appétit, à l'égard de la ration de qui est descendu à son minimum à l'époque du ne progresse ensuite que modérément (60 à 80 p. 100 en moyenne) et lentement puisqu'il ne parvient à son pic qu'après 1 à 2 mois au mieux avec des fourrages de très bonne qualité ;
- l'adaptation de la microflore diges-tive à son substrat qui demande 2 à 3 semaines est particulièrement perturbée à cette phase de grand changement de régime concernant aussi bien le niveau alimentaire, la structure physique (rapport concentré), la nature chimique (proportions de glucides facilement fer-mentescibles...)
- la reconstitution des villosités après leur régression qui accompagne la sous-alimentation relative en période de n'est totale qu'en 5 à 6 semaines de rationnement plus intensif. De la sorte, la résorption ruminale notamment des acides gras volatils ne retrouve sa pleine efficacité qu'environ 1 mois après vêlage (en admettant une préparation alimentaire de 2 à 3 semaines avant vêlage).
S'il est excessif, ce déficit énergétique
expose à une sous-production laitière, à la cétose et à l'infertilité (voir 67),
La sous-production laitière, par rapport à la courbe théorique de lactation, peut apparaître dès 15-18 jours après vêlage. Le pic de lactation est plus hâtif mais plus bas de 1 à 3 suivi par une décroissance plus rapide, allant de pair avec des risques accrus de cétose et d'infertilité. Cette perte de production laitière est d'autant plus grave qu'elle est plus précoce ; mais réciproquement elle se prête alors à une récupération plus vive et plus complète si le rationnement est bien corrigé.
• Chez des vaches à productivité
moyenne (< 6000 kg/lactation), la persistance de la lactation (normalement voisine de 89-90 p. chez les multipares et de 91-92 p. 100 chez les primipares) est en bonne corrélation avec la fertilité, toutes deux témoignant d'une bonne conduite de l'alimentation.
• Chez les vaches à haute productivité, la très forte sécrétion pinique en début de lactation rend encore davantage prioritaire la production laitière, quitte à exagérer l'amaigrissement pour mieux soutenir celle-ci. Une bonne persistance initiale de production laitière n'est donc plus garante d'une alimentation adéquate elle peut même résulter d'un amaigrissement abusif. Par conséquent, la plus grande aptitude des
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