mercredi 23 mars 2011

POUR MIEUX AMORTIR LES FRAIS FIXES D'ÉLEVAGE


Dans la situation de quota qui invite à produire mieux à défaut pouvoir produire plus, de productivité de la vache laitière (en kg de lait par et par an) s'impose pour améliorer la rentabilité (voir figure 2). On obtient ainsi une dilution des frais fixes d'élevage et d'entretien (notamment d'ordre alimentaire), rapportés au kg de lait, entraînant un accroissement apparent du rendement alimentaire (kg de lait
par UFL) qui profite à l'économie de la en plus de l'épargne de logement et de main-d'oeuvre. Pour une production de 18 kg de lait par jour, seulement la moitié des apports nutritifs totaux sont disponibles pour la production ; à kg de lait par jour, cette proportion atteint les trois- Dès lors, à égalité de production globale, il convient de réduire le nombre de têtes au profit d'une plus grande productivité individuelle.
Figure 2
Amélioration de l'efficacité alimentaire
en fonction du niveau de production laitière
APPORTS
NUTRITIFS
TOTAUX
PRODUCTION
ENTRETIEN
Niveau de production laitière 18,2 kg lait (à 4 % MG)
22,7 27,2 31,7 36,2
Ce doit être nuancé pour tenir compte des prix relatifs de la viande (la valeur de la carcasse) et du lait, ainsi que des coûts comparés des UFL fournies par les fourrages et par les concentrés, enfin de la technicité de l'éleveur et de sa capacité à gérer des animaux plus exigeants. Inversement, ceux-ci ont une valeur

génétique supérieure qui apporte une plus value dans le cas de vente de reproducteurs.
L'optimum économique de proest donc très variable et il reste à préciser au cas par cas afin de déterminer une stratégie zootechnique cohérente adaptée à l'exploitation considérée.
Pour il convient de limiter d'aliments très riches en potassium tels que luzerne, herbe très jeune, et de betteLe recours à des compléments minéraux à base de sulfates et de chlorures (de calcium, magnésium et ammonium) peut être préconisé, bien que ces sels soient assez fortement

• Plus classiquement, on attribue un rôle négatif aux excès alimentaires de calcium. Ceux-ci exagèrent la fixation osseuse du calcium, au détriment de sa remise en circulation sanguine. au cours des 2 ou 3 dernières semaines de gestation, ils augmentent donc les risques d'hypocalcémie à l'entrée en lactation. Ils procèdent de régimes à base légumineuses, de betteraves et pulpes, de choux... Ils sont renforcés par l'utilisation de composés minéraux riches en calcium. Le plus simple est de supprimer ceux-ci en fin de gestation. A cette période, pour rétablir un meilleur rapport phosphocalciquc, peut justifié de recourir aux phosphates sodiques ou ammoniques (bien qu'ils fournissent l'unité de phosphore à un prix plus élevé que les phosphates calciques).

A l'inverse, en prévention très chée, un apport calcium très hautement et rapidement permet de remonter la calcémie en quelques minutes pour une durée de l'ordre de 24 heures. C'est tout l'intérêt de faire ingurgiter 100 à 150 g de chlorure de en pâte ou en solution buvable, la veille, le jour et éventuellement le lendemain du

• En outre, tout déficit en calcitriol, dérivé métabolique le plus actif de la vitamine 0, perturbe aussi la régulation

de la calcémie (figure 62). La carence en vitamine D peut en être la cause lors de zéro-pâturage, avec des rations fourragères exclusivement constituées d'ensilages, en l'absence d'ensoleillement direct des animaux. Plus souvent, il s'agit d'un défaut soit
d'absorption de la vitamine D, soit de sa transformation en calcitriol :

- la résorption intestinale est altérée par les entérites et le dysfonction biliaire qui affecte la digestion des lipides et des vitamines liposolubles ;

- la première conversion de la vitamine D, qui se déroule principalement dans le foie, est tributaire de l'intégrité de celui-ci. Cette dernière est compromise par les suralimentations à l'origine de stéatose hépatique, les sous-alimentations provoquant un excès de lipolyse et la cétose, la disto- Ainsi, on rencontre de plus en plus de "fièvres vitulaires atypiques", qui répondent très mal à la et qui correspondent en fait à des graves insuffisances hépatiques aboutissant à l'abattoir ou à dans 8 cas sur 10

- la deuxième conversion de la vitamine D, en calcitriol, est réalisée exclusivement dans le rein, en nécessitant le rôle adjuvant du magnésium. A ce propos, toute cause gnésémie (notamment par surcharge alimentaire en azote soluble et/ou en potassium, telle que dans l'herbe jeune) peut induire une hypocalcémie secondaire (figure 64). Dans la mesure où ils seraient disponibles à un prix acceptables, des dérives synthétiques de la vitamine D, immédiatement actifs à faible dose, seraient très utiles. La figure 63 récapitule les principales modalités de prévention alimentaire de puerpérale.

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