LES DEUX MODES DE REGULATION DE LA CONSOMMATION VOLONTAIRE


La consommation volontaire de la vache laitière subit une double régulation, d'abord volumétrique puis biochimique permettant un bon ajustement aux besoins énergétiques comme chez tous les animaux.

• La régulation volumétrique met en cause l'encombrement des préestomacs qui est directement lié à la faible densité énergétique des aliments fibreux (UFL par kg MS ou par 1) et à leur lente dissolution ruminale, et qui est quelque peu en relation inverse avec leur digestibilité.

Elle restreint le niveau d'ingestion des rations à base de fourrages, d'autant plus que ceux-ci sont plus médiocres.

Réciproquement, l'amélioration de la qualité des fourrages et au besoin l'association d'un minimum de concentrés équilibrés pour augmenter la concentration nutritive a le triple mérite d'accroître conjointement l'ingestibilité, la digestibilité et le rendement métabolique.

A ce titre, un optimum de concentration nutritive, autorisant une ingestion maximale, est atteint quand se trouvent couverts les besoins nutritifs. Il se situe vers 67 à 73 p. 100 de digestibilité, 15 à 17 p. 100 de cellulose brute (19 à 21 p. 100 d'ADF, 25 à 28 p. 100 de NDF) et 60 à 70 p. 100 de concentrés dans la ration totale.

Évidemment, il tend à s'élever avec le niveau de production,

• Au-delà de ce seuil, correspondant au point d'inversion du mode de régulation de l'ingestion volontaire, l'encombrement de la ration ayant cessé d'être limitant, c'est la régulation biochimique qui intervient pour égaliser la prise énergétique aux besoins.

Cet ajustement de la consommation volontaire en fonction des besoins énergétiques est commandée par le niveau de résorption des acides gras volatils.

Il peut être entravé par l'excès d'acide lactique (acidose) ou de corps cétoniques (cétose).

Il dépend de la demande énergétique de l'organisme, notamment de sa productivité, elle-même tributaire de l'efficacité des apports protéiques (voir figure 40).

Si la concentration énergétique (UFL/kgMS) augmente plus que nécessaire.

l'animal réduit son niveau d'ingestion (en kgMS) pour un même apport d'UFL : il se manifeste donc une totale substitution des concentrés à la place des fourrages sur une base énergétique. Il en résulte une aggravation du prix de revient de la ration (dans la mesure où l'UFL de concentrés coûte plus cher que l'UFL de fourrage).

Il en dérive aussi une certaine déviation du partage de l'énergie nette en faveur de l'adipogenèse car l'accroissement de la proportion alimentaire de concentré élève la proportion propionate/acétate dans le mélange des acides gras issus des fermentations ruminales.

L'exagération de l'apport de concentré expose ensuite à une acidose digestive dont une des premières conséquences est

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