vendredi 25 mars 2011

LES DIFFERENTS ADJUVANTS DISPONIBLES


L'activité microbienne peut être ren-forcée par divers adjuvants nutrition-nels (voir figure 49), certes non in-dispensables, mais capables de se révéler très efficaces tout particuliè-rement dans les circonstances sui-vantes :

- rations simplifiées et monotones, telles que ensilage de maïs-urée, prai-ries monovariétales... qui peuvent comporter des subcarences plus ou moins inconnued. non compensées par des alternances de régimes variés, et ayant tout le temps de se manifes-ter.

- haute productivité laitière au moins égale à 30-35 kg de lait par jour, sur-tout en début de lactation alors que l'appétit est encore faible, que la microflore et la muqueuse digestive sont insuffisamment adaptées.

• Les adjuvants alimentaires à fonction de facteur tampon du pH ruminai sont utiles pour lutter contre I'acidose digestive, surtout à la phase critique du début de lactation. La jus-tification pourrait au besoin en être vérifiée par la mesure du pH ruminai, ou du pH urinaire, ou simplement par la baisse du taux butyreux (dans la mesure où celle-ci n'est pas évitée par une hyperproduction ruminale d'acide butyrique à l'occasion d'une surcharge alimentaire en sucres).

- Parmi ces substances tampons, le bicarbonate de sodium ou des adjuvants similaires (comme le ses-quioxyde ou le sesquicarbonate de sodium et le lactosérum délactosé)
s'imposent par leur forte réactivité ruminale, Celle-ci permet une action nette et très rapide mais également fugace obligeant à bien répartir la distribution journalière en fonction des pointes de fermentations ou au moins à les incorporer de manière homogène aux aliments très fermen-tescibles (ensilage de mais. marcs de fruits, concentrés).

- La bentonite est une argile au pouvoir tampon très modéré mais assez rémanent.

- La magnésie serait relativement peu efficace dans le rumen. surtout que son niveau d'incorporation ali-mentaire est forcément restreint en raison de son inappétence liée à sa forte amertume. Cependant, elle a le mérite particulier de faciliter le transfert des acides gras, depuis la mu-queuse intestinale vers la mamelle, au profit d'un meilleur taux butyreux.

- Le carbonate de calcium, même sous forme de poudre très fine, a un effet trop faible et trop tardif pour être efficace dans le rumen ; peut-être l'est-il quelque peu dans la caillette et dans le duodénum. Il contribuerait alors plus ou moins modestement à prévenir l'acidose de la caillette qui favoriserait l'ulcération de cet organe ou son déplacement (avec un rôle vraisemblablement associé d'une hypocalcémie latente susceptible d'accompagner l'acidose métabolique). Le carbonate dc calcium pour-rait aussi augmenter l'activité de l'amylase pancréatique dont le pH optimal se situe vers 6,9. Toutefois, à

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