pour éviter un surengrissement et développer la panse.
Autant que possibe, ces fourrages, comme les concentrés qui sont intro-duits en 2e partie de tarissement, gagnent à être de même nature avant et après vêlage afin de constituer un même "fond de cuve" pour la micro-flore nominale.
Les ensilages de maïs ou d'herbe doivent être restreints à une demi-ration (exprimée en matière sèche) soit 5-6 kg MS ou 15 à 20 kg brut, quitte à leur associer de la paille ou un foin même médiocre mais sain ; ces ensilages doivent être de bonne qualité pour ne pas compro-mettre la vigueur du foetus.
Un complément d'équilibre est tou-jours nécessaire pour éviter les carences protéiques, minérales et vita-miniques.
Un complément de produc-tion est incorporé progressivement en moyenne à raison de 1-2 et au maximum 3 kg par jour au cours des 3 dernières semaines de gestation ("Steaming-up") (voir figure 60).
Mais ces quantités doivent être modulées en fonction de l'état corporel indivi-duel qui devrait se situer vers une nole de 3,5 à 4 moment du vêlage.
Les erreurs alimentaires les plus fréquentes en période de taris-sement sont représentées par :
- la suralimentation énergétique qui induit embonpoint (note d'état corpo-rel supérieur à 4) et stéatose hépa-tique à l'origine d'une moindre résis-tance des veaux nouveau-nés, et d'une sensibilité au syndrome de la vache grasse :
- le déficit protéique qui pourrait frei-ner quelque peu la croissance foetale et surtout entraver la production des anticorps et donc la protection immu-nitaire du nouveau-né.
Mais les excès azotés, principalement sous forme très dégrada bles, sont également néfastes en intoxiquant le foetus et en prédisposant aux avortements ;
- les déséquilibres pbospbocalciques qui exposent aux hypocalcémies puerpérales :
- les carences en oligo-éléments (tels que zinc, cuivre et sélénium) et en vitamines (spécialement vitamine A) compromettent la résistance du nou-veau-né, voire accroissent le taux des rétentions placentaires(Se-Vit, E) ;
- les mycotoxines sont particuliè-rement dangereuses pour le foetus.
Le non tarissement, parfois préconisé, doit être envisagé avec pru-dence.ll faudrait lui préférer un tarissement modulé, modérément et progressivement raccourci chez les multipares (d'une semaine à chaque nouvelle gestation) et exclusivement réservé aux vaches à mamelle saine, Dans ces conditions, les risques sanitaires (aug-mentation des taux cellulaires) et organoleptiques (lipolyes de lait) seraient réduits ; le pic de lactation est écrété, avec meilleur main-tien des taux protéique et butyreux, et atténuation de la patholo-gie métabolique postpartum (fièvre vitulaire, acidose, cétose). Malgré tout, il convient alors d'accepter une baisse de production laitière de l'ordre de 700 à 800 kg par lactation.
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